Tragédie et Négligence : Une Enquête sur les Services Sociaux en Suède
Une jeune femme, visiblement blessée, alerte les services d’urgence (112). Dehors, dans la rue, un homme a été mortellement blessé. L’affaire met en lumière des failles graves dans le système de placement des jeunes à risque en Suède.
Les Faits : Un Meurtre et des Questions Sans Réponses
- Trois individus, arrêtés en tant que suspects dans cette affaire de meurtre, partagent un passé similaire : ils nécessitent une protection contre différents gangs.
- Ces trois jeunes ont été placés dans le même foyer et avaient le même référent.
Un Placement Désastreux
Selon “Hanna”, qui travaillait dans ce foyer à l’époque, cette situation a eu des conséquences désastreuses :
Cela les a conduits à devenir amis, ils ont passé du temps ensemble et se sont influencés mutuellement de manière très négative.
Hanna, ancienne employée du foyer
Elle ajoute :
Ils n’ont pas reçu l’aide que les services sociaux avaient achetée.
Hanna, ancienne employée du foyer
Au lieu de les séparer, ils étaient encouragés à passer du temps ensemble. Une fois, ils sont allés ensemble aux bains publics, une autre fois pour acheter des pizzas.
Fêtes Perturbatrices et Tests de Dépistage Falsifiés
Malgré les exigences des services sociaux pour un environnement sans drogue, des voisins et d’autres jeunes placés témoignent de fêtes bruyantes et de tests de dépistage de drogues falsifiés.
L’enquête policière révèle également que les jeunes consommaient et vendaient des drogues. Un règlement de compte lié à une dette de drogue a conduit à ce que l’un des jeunes tue un homme. Il a été reconnu coupable de meurtre.
Négligence et Manque de surveillance
L’enquêteur de police Fredrik constate que l’entreprise ne semblait pas être au courant des activités des jeunes :
Non, mais je pense qu’ils avaient un peu trop de temps libre. Ils auraient probablement dû aller à l’école ou terminer leurs études secondaires, ou peut-être faire un apprentissage.
Fredrik,enquêteur de police
Il est alarmant de constater qu’ils ont pu consommer et vendre des drogues,et même stocker un gilet pare-balles et une hache dans leur appartement.
Violation de la Loi et Silence de l’Entreprise
La loi exige que les événements graves soient signalés à l’IVO (Inspection de la Santé et des Soins), conformément à la loi dite “Lex sarah”. Cependant, cela n’a pas été fait.
Patia, une entreprise en forte croissance avec un chiffre d’affaires de plus d’un quart de milliard en 2023, a refusé toute interview et n’a pas souhaité commenter les événements examinés, invoquant la confidentialité. Cependant, l’entreprise affirme qu’elle enquête toujours sur les événements graves en collaboration avec les autorités compétentes et qu’elle ne reconnaît pas l’image qui est véhiculée.
Patia rejette l’information selon laquelle les clients auraient été regroupés pour des raisons financières et affirme qu’une analyze des risques est toujours effectuée avant un placement. Patia déclare avoir une tolérance zéro envers la violence et la criminalité et travaille systématiquement avec la sécurité, quel que soit le contexte.
L’entreprise affirme également qu’il y a environ un millier de réunions de suivi, de supervision et d’examens chaque année de la part de différentes autorités, et que cela montre qu’aucun acte répréhensible n’a été dissimulé.