Accord Mondial sur les Pandémies : Un Nouveau Chapitre pour la Santé Globale
L’Assemblée mondiale de la santé, organe législatif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a officiellement adopté le premier accord mondial sur les pandémies, conçu pour renforcer la préparation et la réponse collective aux futures pandémies. cet accord est le fruit de trois années de négociations intensives, initiées à la suite des lacunes révélées par la pandémie de Covid-19.
Un Vote Historique, des Abstentions Notables
Lors du vote en commission qui a précédé l’adoption formelle, 124 pays se sont exprimés en faveur de l’accord.Aucun pays n’a voté contre, mais 11 pays se sont abstenus. Parmi ces derniers figurent l’Italie, qui a réaffirmé la centralité de la souveraineté nationale dans les décisions de santé publique, ainsi que la pologne, la Slovaquie, l’Iran, Israël et la Russie.
Un Accord Contraignant pour l’Avenir
Il s’agit du deuxième accord contraignant négocié en vertu de l’article 19 de la Constitution de l’OMS, après la convention-cadre pour la lutte antitabac de 2003. Une fois ratifié par au moins 60 pays, l’accord sur les pandémies entrera officiellement en vigueur.
Les Réactions de l’OMS
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué l’adoption de l’accord :
Le monde est maintenant plus sûr grâce au leadership, à la collaboration et à l’engagement de nos États membres dans l’adoption de cet accord historique. C’est une victoire pour la santé publique, la science et l’action multilatérale.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’OMS
le nouvel accord établit des principes, des outils et des mécanismes pour renforcer la coopération internationale en cas de futures urgences sanitaires, avec une attention particulière à l’accès équitable et rapide aux vaccins, aux thérapies et aux diagnostics.
Les Critiques de l’Opposition Italienne
L’abstention de l’Italie a suscité des critiques de la part de l’opposition. Chiara Braga, chef de groupe du Parti démocrate à la Chambre des députés, a déclaré :
Le choix de l’Italie de s’abstenir sur le plan mondial de pandémie promu par l’OMS est très grave. une fois de plus, le gouvernement Meloni décide d’isoler le pays pour suivre les sirènes du déni et du non-sens. Aucune leçon tirée du Covid, au contraire, une fermeture face aux raisons de la science et à la nécessité de coordonner les stratégies, les ressources et la recherche au niveau mondial. Trump qui, parmi les premiers actes après l’installation, a signé la libération des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé.
Chiara Braga, Chef de Groupe du Parti Démocrate à la Chambre des Députés
Andrea Quartini, chef de groupe du Mouvement 5 Étoiles à la Commission des affaires sociales à la Chambre et coordinateur du Comité politique Santé et inclusion sociale du M5S, a ajouté :
Je crois qu’il est extrêmement grave la décision du gouvernement Meloni de s’abstenir sur le soi-disant ‘accord pandémique’ de l’OMS, le document qui parle de prévention, de préparation et de réponse aux futures menaces pandémiques. après les controverses stériles sur l’éventuelle sortie de l’Italie de l’Organisation mondiale de la santé, notre exécutif se déploie dans la même position que la Russie, l’Iran et Israël et contre les 124 pays qui ont approuvé le document.
Andrea Quartini,Chef de Groupe du Mouvement 5 Étoiles
La sénatrice Raffaella Paita,chef de groupe au Sénat d’Italia viva,a également exprimé son désaccord :
Le choix de l’Italie de s’abstenir sur l’accord pour le pacte pandémique à l’assemblée de l’OMS est insensé et embarrassant. L’Italie se retrouve dans une petite minorité de 11 pays, dont la Russie et l’Iran, sur un texte fondamental pour garantir que ce qui s’est passé avec le covid ne puisse pas se répéter. C’est d’autant plus grave que l’Italie a été l’un des pays les plus touchés par la pandémie. Absurde.
Raffaella Paita, Chef de Groupe au Sénat d’Italia Viva
Souveraineté Nationale et Prochaines Étapes
selon le texte approuvé, l’OMS ne pourra en aucun cas imposer des mesures spécifiques telles que le confinement, les obligations vaccinales ou les restrictions de voyage. L’accord réaffirme le respect de la souveraineté nationale dans les politiques de santé, un point clé qui a émergé lors des négociations.
Le président de l’assemblée de cette année, Teodoro Herbosa, secrétaire à la santé des Philippines, a souligné que l’accord représente une occasion unique de s’assurer que les leçons tirées du Covid-19 ne soient pas gaspillées
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Partage des Agents Pathogènes et Mécanismes Financiers
Parmi les prochaines étapes attendues figure le lancement des négociations pour définir le système mondial de partage des agents pathogènes et des avantages (PABS), qui sera discuté lors de la prochaine assemblée mondiale.Ce système devrait garantir qu’une partie de la production mondiale d’outils de santé – au moins 20 % – soit rapidement destinée aux pays en fonction des risques et des besoins, en priorité à ceux en développement.
L’accord prévoit également la création d’un mécanisme de coordination financière et d’un réseau mondial pour la logistique et la chaîne d’approvisionnement,dans le but de surmonter les inégalités d’accès aux produits de santé pendant les urgences.