L’orage géomagnétique de la Fête des Mères a révélé des secrets de l’ionosphère
Des chercheurs de l’université de Kyushu au japon ont apporté de nouvelles perspectives sur le puissant orage géomagnétique qui a éclaté lors de la dernière Fête des Mères, après qu’une importante tempête solaire a frappé la Terre. L’étude se concentre sur l’activité de l’orage dans une région de l’ionosphère terrestre appelée la couche E, située dans la haute atmosphère à environ 90 à 120 kilomètres au-dessus du niveau de la mer.
La couche E : Un acteur inattendu
Traditionnellement,la couche E de l’ionosphère était considérée comme relativement insensible aux tempêtes solaires. Cependant, cette nouvelle recherche remet en question cette hypothèse. La couche E sporadique n’a pas été beaucoup étudiée pendant la tempête car elle semblait insensible aux tempêtes solaires,
a déclaré Huixin Liu,chef de l’étude.
L’équipe de recherche s’est interrogée sur l’impact d’un événement aussi puissant que l’orage géomagnétique de la Fête des Mères sur cette couche. Mais nous voulions voir si quelque chose d’aussi puissant que l’orage géomagnétique de la Fête des Mères avait un impact sur la couche E,
a ajouté Liu. Ce que nous avons trouvé était très intéressant.
Observations et Découvertes
L’équipe a découvert que la couche E était considérablement renforcée pendant l’orage. Des zones minces de haute densité d’ionisation, connues sous le nom de couches E sporadiques, sont apparues soudainement dans l’ionosphère.
- Renforcement significatif : La couche E a montré une activité accrue.
- Apparition de couches sporadiques : Des zones de forte ionisation sont apparues soudainement.
Méthodologie de recherche
Pour recueillir des données sur ces phénomènes, l’équipe s’est appuyée sur une combinaison de sources spatiales et terrestres.
- COSMIC-2 : Utilisation du réseau de satellites américano-taïwanais COSMIC-2.
- Ionosondes : Utilisation de 37 radars terrestres appelés ionosondes.
Cette approche combinée a permis de cartographier globalement l’activité de la couche E sporadique pendant et après la tempête solaire. Cette grande quantité de données a été essentielle à la fois pour détecter la présence d’Es sporadiques et pour suivre où elles se formaient au fil du temps,
a expliqué Liu.
L’analyze a révélé que les es sporadiques se sont formées après la phase principale de la tempête solaire, pendant la phase de récupération. Initialement détectées aux hautes latitudes, autour des pôles, elles se sont ensuite étendues vers l’équateur. Dans notre analyse, nous avons constaté que les Es sporadiques se formaient après la phase principale de la tempête solaire, pendant ce que nous appelons la phase de récupération,
a précisé Liu.
Implications et Recherches Futures
La compréhension de ces phénomènes est cruciale car ils peuvent perturber les bandes de dialog radio HF (haute fréquence) et VHF (très haute fréquence), essentielles pour la navigation et d’autres applications. Les chercheurs espèrent trouver des moyens de contourner ces perturbations en approfondissant leurs connaissances de l’activité de la couche E pendant un orage géomagnétique. Cette caractéristique de propagation des hautes aux basses latitudes suggère que les couches E sporadiques sont très probablement causées par les vents neutres perturbés dans la région E,
a conclu Liu.
FAQ
L’étude a été publiée dans la revue Geophysical Research Letters.