Décès de Fadwa Mohsen : Une icône du théâtre et de la télévision syrienne s’éteint à 84 ans
Le monde du spectacle syrien est en deuil. Fadwa Mohsen, actrice de renom, est décédée lundi soir à l’âge de 84 ans, a annoncé le Syndicat des artistes syriens. Sa carrière, riche de plusieurs décennies, a marqué le paysage audiovisuel syrien avec des dizaines d’œuvres télévisuelles, théâtrales et cinématographiques.
Un début prometteur au théâtre
Née en 1941 à Deir Al-Zour, Fadwa Mohsen a fait ses premiers pas sur scène très jeune. Son parcours artistique a débuté avec les spectacles du “Théâtre Mobile”,où elle a interprété des textes classiques internationaux.Ces expériences ont contribué à affiner son talent et son style de jeu. Elle a participé à plusieurs représentations dans les années 1970 et 1980, notamment dans des œuvres classiques telles que “Le Roi Lear” et “Al-Zeer Salem”.
La consécration à la télévision
C’est en 1992,avec la série “Tarabish”,que sa carrière télévisuelle a véritablement décollé. Par la suite, elle a participé à de nombreuses séries qui sont devenues des jalons importants de la dramaturgie syrienne.
“Umm Ibrahim” et autres rôles mémorables
Fadwa Mohsen s’est distinguée par sa capacité à incarner des rôles variés, allant de la comédie à la tragédie, en passant par les drames historiques et sociaux. Elle est notamment devenue célèbre pour son interprétation du rôle de “umm Ibrahim” dans la série “Bab Al-Hara”,diffusée pendant de nombreuses années et qui a connu un grand succès en Syrie et dans le monde arabe. Elle a également participé à des œuvres telles que “what I have your faith”, “small hearts”, “the cry of a soul”, “Darb al -Banan”, “Al -ababid”, “Odeh of Ghawar”, “remains of pictures”, “sons of oppression”, “midnight nightmares”, et bien d’autres qui ont marqué la mémoire du public.
Le cinéma et la scène : une triple présence
au cinéma, Fadwa Mohsen a joué dans des films qui ont eu un impact certain, notamment “Amina” en 2018 et “Refunder of the Judiciary – Aleppo Prison” en 2016. Elle a également brillé sur les planches, ce qui a fait d’elle l’une des rares personnalités à réunir les trois disciplines : le théâtre, la télévision et le cinéma.
Une personnalité discrète et élégante
fadwa Mohsen était connue pour ses traits doux, sa présence élégante et sa voix chaleureuse. Elle maîtrisait plusieurs dialectes, ce qui lui permettait d’interpréter des personnages variés issus de différents milieux syriens.
un engagement constant envers l’art
Fadwa Mohsen a rejoint le Syndicat des artistes syriens en 1975 et est restée active dans la communauté artistique jusqu’à ses dernières années, malgré quelques interruptions pour des raisons de santé et personnelles.
Un héritage durable
Avec la disparition de Fadwa Mohsen,la dramaturgie syrienne perd l’un de ses visages authentiques qui a contribué à construire une riche mémoire artistique. À travers ses rôles, elle a incarné la conscience des gens et leurs préoccupations quotidiennes. Sa biographie et ses œuvres resteront présentes dans la mémoire des spectateurs, témoignant d’une époque dramatique empreinte d’honnêteté et d’engagement.
Hommages et souvenirs
Les hommages se multiplient depuis l’annonce de son décès. De nombreux artistes et personnalités du monde de la culture ont salué sa mémoire et son talent.Elle était une grande dame du théâtre et de la télévision, une artiste engagée et une femme d’une grande humanité,
a déclaré un de ses anciens collègues.