La profession d’éducateur canin, étonnamment peu réglementée, suscite des inquiétudes quant à la formation des professionnels et à l’impact sur le bien-être animal.
Alors que le rôle de l’éducateur canin est de “faire en sorte que les maîtres des chiens deviennent les éducateurs canins de leurs chiens” et d’accompagner les propriétaires plutôt que de dresser directement leurs animaux, le secteur connaît une croissance rapide. En Indre-et-Loire, le nombre d’éducateurs canins est passé d’une dizaine il y a trois ans à plus de 60 aujourd’hui.
La simplicité de l’accès à la profession est mise en lumière : “Pour être clair, il suffit uniquement de passer un simple examen, c’est juste un certificat. vous devez passer une journée ou deux devant un powerpoint. Vous êtes assis en groupe. Vous avez ensuite un QCM à la fin,60% de bonnes réponses et ensuite,vous pouvez être éducateur canin.”
Il faut un cadre législatif pour les éducateurs canins. Par exemple, un éducateur mal formé avec un chien timide, qui est pris pour un chien agressif, il va complètement le détruire dans son rapport avec l’homme.
jacques-Charles FombonnePrésident de la SPA
Jacques-Charles Fombonne, président bénévole de la SPA, souligne la nécessité d’une meilleure réglementation. Il dénonce le caractère “autoproclamé” de nombreux éducateurs canins, faute d’encadrement législatif strict. Selon lui, un professionnel mal formé peut avoir des conséquences désastreuses : “Quelqu’un qui ne sait pas éduquer un chien, il ne va pas comprendre comment le chien fonctionne, c’est-à-dire que ça peut être une catastrophe : un chien timide, qui est pris pour un chien agressif, vous allez complètement le détruire dans son rapport avec l’homme.Et un chien c’est dangereux.”
Le bien-être des humains comme des animaux est directement lié à la qualité de la formation et de la pratique des éducateurs canins.